Louer une voiture et conduire au Japon

Publié le par Adri

Saugrenu cet article ? Pas sûr. Dans la lignée du périple sur l'île du nord, la voiture me paraît être une alliée indispensable. Bien que cela soit largement dans les cordes de chaque voyageur, les transports en commun sur Hokkaïdô sont particulièrement longs et les régions les plus reculées (c'est-à-dire en-dehors de Sapporo (札幌) et Chitose (千歳), son aéroport) sont très mal desservies. Nous avons donc opté pour la location d'un véhicule qui nous a été très utile. Au Japon, il existe pléthore de spécialistes en matière de location. C'est bien simple, la plupart des constructeurs automobiles historiques disposent de franchises de location à leur nom sur tout le territoire. Il existe notamment Toyota-rent-a-car ou encore Mitsubishi ou Mazda-rent-a-car. A ces franchises s'ajoutent des établissements généralistes tels que Nippon-rent-a-car ainsi que des établissements internationaux, Hertz, Europcar... Cependant, j'ai toujours opté pour des solutions japonaises, la franchise de Toyota ayant été la plus agréable, notamment celle du quartier d'Ikebukuro à Tôkyô où le tenancier a fait l'effort de parler un peu anglais. Des services téléphoniques sont en service pour assurer les réservations, souvent en anglais. Je ne vous donne pas ici le téléphone mais il se trouve très facilement sur Internet. Pour disposer d'une voiture tenant quelque peu la route (bien que les cols d'Hokkaïdô ne la mette pas toujours à son avantage !), il faut compter 9.500 yens la journée, soit 80 euros environ. C'est cher mais le kilométrage est illimité neuf fois sur dix et le prix de l'essence au Japon, où il n'y pas de gas-oil, est inférieur à l'équivalent d'un euro le litre. Par exemple, voici la Toyota Corolla dont vous disposerez pour ce prix :
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Sans gas-oil, vous mettrez ici de l'essence appelée Regular (レギュラー). Plutôt, un employé vous fera le plein du réservoir pendant qu'un autre s'occupera de vous nettoyer le pare-brise. Le service est parfait. Autant les employés des stations-service que ceux des agences de locations de véhicules ont un sens de la clientèle aigu. L'anecdote mérite d'être signalée. Lorsque nous avons rendu notre véhicule à l'aéroport de Chitose (千歳空港), il était passablement défiguré par les routes cahoteuses et bouseuses de Kushiro notamment. Alors que je pensais devoir payer un supplément pour nettoyer la voiture, une employée nous rendit de l'argent après avoir déduit le coût de l'essence que nous n'avions pas rajoutée, car nous avions rendu le véhicule avec cinq heures d'avance sur l'horaire prévu ! Il existe même ici un service régulier de bus pour rejoindre les différents terminaux de l'aéroport depuis l'agence. Conduire au Japon est un régal !

 

Toutefois, le sésame pour conduire au Japon est difficile à obtenir. Si notre permis rose à nous français est valable au sein de l'Union Européenne, ce n'est pas le cas ailleurs. Il faut obtenir un permis international dans la plupart des pays du monde mais pas au Japon. Aucun accord de coopération n'a été signé pour la bonne et simple raison que les français ont refusé de rajouter une ligne traduite en Japonais sur le permis international... Un petit scandale. Ainsi, il vous faudra ici une traduction officielle de votre permis, validée et portant le sceau de l'ambassade de France de Tôkyô, du consul nouvellement basé à Kyôto ou de la Japan Automobile Federation (JAF) mais cette validation ainsi que la traduction sont deux services payants. De plus, cette traduction n'est valable qu'une année. Au-delà, il faudra obtenir un échange de permis japonais sans passer par la case examen pour les français, mais tous les ressortissants étrangers, loin de là, n'ont cette chance.

En route, à présent, voici un florilège des panneaux les plus différents que vous rencontrerez sur la route :
Panneaux routiers Japon
Sur les axes principaux, les indications de direction sont écrites en kanji et en romanji sans difficulté. Cependant, comme vous pouvez le constater ci-dessus, les panneaux courants sont exclusivement écrit en caractères japonais. Pas de panique, le principal à connaître est 止まれ (tomare - stop). Le panneau "Attention travaux" que vous pouvez voir sur la gauche ci-dessus est primordial également. Les routes, qui sont de très bonne facture et très bien entretenues, semblent être perpétuellement en travaux : consolidation de digues, de ponts, constructions de nouveaux ouvrages, réfection du goudron, les travaux sont omniprésents sur la route. Heureusement, ils sont toujours très bien délimités le jour et la nuit. Un mannequin ou des ouvriers font la circulation, des lumières s'affichent plusieurs kilomètres à l'avance...
Si vous n'aurez pas de problèmes de direction sur les grands axes, ce sera en revanche plus périlleux sur les réseaux secondaires où les indications de direction ne sont pas écrites en romanji. A vous de prévoir à l'avance votre parcours et les kanji correspondants, ou tenter l'intuition qui se révèle parfois fort heureuse ! Utiliser le GPS, bien que parfois difficile à configurer pour les novices, est un réel avantage. Tous les véhicules sont équipés en série de GPS. Parfois même, ce qui est très drôle, l'écran du GPS laisse place au contrôle vidéo quand vous reculez. Souvent aussi, il permet de lire des DVD ou des clips musicaux. L'interactivité de ces écrans me surprendra toujours, moi qui préfère de loin en France, faire confiance à mon flair et lire les bonnes vieilles cartes Michelin !
De nombreuses indications sont inscrites sur la route. A l'exception des flèches de direction, vous connaissez maintenant le fameux 止まれ qui s'installe aussi sur le macadam. Les lignes sont parfois plus tumultueuses à comprendre. Bien que nous mettions un certain temps déjà à comprendre la différence en France entre les pointillés plus ou moins espacés, le Japon innove en couleurs. La ligne jaune continue est l'équivalent de notre ligne blanche, infranchissable. Sauf si une ligne blanche continue est accolée de notre côté, le dépassement est alors autorisé. Mais si une ligne blanche continue autorise le déplacement, ce dernier devra être exécuté avec grande prudence. La ligne blanche en pointillés autorise elle le dépassement sans restriction (sans prudence? cqfd).
Comme en France, l'usage du téléphone portable est rigoureusement interdit, de même que la consommation d'alcool. Il n'existe pas de seuil de tolérance suivant le modèle hexagonal, le taux zéro est strict au Japon. Il faudra donc s'abstenir de consommer la moindre goutte de bière ou d'alcool. Je ne parle pas d'usage de cannabis, susceptible au Japon, au volant ou pas, de peines d'emprisonnement très fermes. Enfin, l'habitude serait de s'arrêter à tous les passages à niveau même si aucun train n'est annoncé ainsi qu'aux passages piétons. Alors prudents les japonais ? Que nenni. Et la voiture est bien un des rares domaines où les règles ne sont pas complètement respectées ici. Personne ne s'arrêtera au passage piéton en guise de prévention, personne ne respectera les 80 km/h réglementaires sur autoroute, n'hésitant pas à franchir allègrement les 120 km/h. En ville, les 30 ou 50 km/h de rigueur sont souvent dépassés sur les grandes avenues, surtout par les taxis. Il n'y a cependant quasiment pas d'incivilitité. Pas ou très peu de coups de klaxons, pas de cris ou énervements au volant, à l'inverse de ceux, mémorables, que l'on connaît en France, ni d'insanités. Les vols et dégradations des véhicules sont très rares également. La plus grande peur finalement, c'est de se lancer puisqu'ici, c'est la surprise finale, on conduit sur la gauche de la chaussée avec le volant à droite comme au Royaume-Uni.
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Faites donc comme moi, ici sur le périphérique tokyoïte où la conduite est bien plus simple qu'à Paris ou dans les grandes villes françaises. Osez la voiture et comme diraient certains dans un sens déformé du mot, qui est en réalité usité pour féliciter quelqu'un ou lui rendre hommage lors d'une cérémonie et qui était repris, dans un salut à l'empereur par les kamikazes japonais ; 万歳, ばんざい, Banzaï !!!

Publié dans Transports japonais

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