Retour à Tokyo

Publié le par Adri

Pour les vacances de Noël, je m’envole de Fukuoka pour Tokyo. L’aéroport de Fukuoka est idéalement placé, quasiment dans la ville. Il ne faut qu’un quart d’heure pour le rejoindre en métro, qui plus est par la ligne qui passe à une centaine de mètres de chez moi. Le trajet n’est pas très cher non plus, 290 Yens, soit un peu plus de 2 euros. C’est très peu au Japon. Autant vous dire tout de suite que j’ai déboursé pas moins de 1.000 Yens pour aller de l’aéroport de Tokyo à l’appartement de Charlotte en deux heures… 

J’emprunte pour effectuer ce vol une compagnie « low-cost » locale, Skymark Airlines. Les tarifs sont les moins chers du marché car j’ai payé 29.000 Yens pour l’aller-retour. Pour comparaison, le Shinkansen coûte 22.000 Yens l’aller simple et le vol avec les compagnies traditionnelles Japan AirLines et All Nippon Airways avoisine les 35.000 Yens l’aller simple. Je n’ai donc pas hésité longtemps. A l’aéroport, aucune difficulté, tout est fluide, du contrôle des cartes d’embarquement à la sécurité classique. Evidemment, quelques menues inquiétudes peuvent apparaître concernant une compagnie à bas coûts. Cependant, Skymark est la seule compagnie de ce genre à faire voler des Boeing 767-300ER, soit seulement le modèle inférieur à l’avion d’Air France qui m’a mené au Japon. Il ne faut pas oublier non plus qu’ici le service est certainement le meilleur au monde et le client étant roi, rien n’est laissé au hasard.

L’aéroport de Fukuoka étant très proche des habitations, il est réputé pour ses départs particuliers. L’avion prend une inclinaison très forte au décollage. Je suis assis à trois rangées du fond de l’appareil, contre le hublot, et j’ai la désagréable impression que mon dos va frotter contre le tarmac !

Le vol ne dure qu’une heure et dix minutes, pendant lesquelles j’ai été agréablement surpris. J’oublie volontairement le fait que de grosses turbulences ont pimenté la première moitié du vol et que les boissons étaient payantes de l’ordre des prix du café dans un Corail Téoz de notre SNCF préférée !

Pendant 880 kilomètres, l’avion a survolé les côtes du Pacifique, découpées ou ensablées, surplombant l’île de Shikoku puis Osaka. Des cargos immenses croisaient au large d’Osaka en déposant une poudre d’écume visible sur plusieurs centaines de mètres. Le spectacle a été à peine gâché par le fait que Fukuoka était arrosée par la pluie et les nuages m’ont empêché d’observer la ville.

Environ une demi-heure avant Tokyo, la star a une fois de plus été le Fuji-san. Du haut de ses 3776 mètres enneigés, il dépassait les nuages et offrait son sommet volcanique à la contemplation. Imposant, majestueux, mystérieux, le mont Fuji dégage quelque chose de particulièrement exaltant. J’ai hâte d’être au mois de Juillet et de m’attaquer à ses pentes redoutables afin d’assister au lever du soleil de son point culminant.

Le parcours aérien s’achève par le survol des activités portuaires de Chiba, de laquelle une photo illustrerait à merveille un chapitre de géographie concernant l’aménagement du territoire. Puis Haneda, le premier aéroport de Tokyo. En effet, Narita a été construit plus tard afin de recevoir les vols internationaux. De France et du monde entier, il n’est possible de débarquer à Tokyo qu’à Narita. Ce dernier a permis de désengorger Haneda qui reçoit la quasi-totalité des vols domestiques et quelques vols en provenance d’Asie (de Chine et de Corée en particulier). Là encore, tout se déroule à merveille et je saute dans le monorail de Tokyo pour me diriger vers Hamamatsucho puis Shinjuku. Je ne peux pas vous proposer de photos du vol car les téléphones doivent évidemment être désactivés dans l’avion. Voici deux clichés pris dans le monorail. Pour l’anecdote, en gare d’Hamamatsucho, il n’y a qu’une seule voie. Chaque rail se déplace et s’ajuste au rail de la gare en fonction du sens de passage du train… Le Japon est toujours aussi fou, Tokyo toujours aussi grande et inqualifiable…


Publié dans Transports japonais

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